RnD Café ☕️ – #407

11 octobre 2025

Au sommaire cette semaine

OpenAI s’impose comme le nouveau système d’exploitation du web : ses annonces (Apps, AgentKit, ACP, Sora 2…) redessinent le commerce, la recherche et la création.

Le e-commerce entre dans l’ère des agents : on achète sans visiter de site, et la question n’est plus “comment attirer du trafic” mais “comment être cité par un agent conversationnel”.

Côté création, Sora 2 démocratise la vidéo générée sans watermark : la créativité explose, la confiance vacille.

Enfin, les entreprises repensent le travail par les tâches, pas par les postes : automatisation, montée en compétences et pipelines de données deviennent les vrais leviers de compétitivité.

👉 À écouter et à voir. Retrouvez la version audio RND Expresso et les slides vidéo auto‑générées (sans édition) par NotebookLM à partir des 80+ sources de la semaine.
 Toujours de plus en plus impressionné par ces synthèses.

RnD Café Version Expresso Vocal
Synthèse de la semaine

Virage

Même en tentant de garder la tête froide, les annonces de la semaine dernière d’OpenAI impressionnent vraiment et ce à deux titres :

  1. leur impact sur nos/vos métiers
     
  2. le rythme de l’innovation avec ce sentiment anxiogène de FOMO (Fear of Missing Out) pour nos marques ; la peur de passer à côté du signal faible (qui l’est de moins en moins) qui doit nous amener à anticiper le coup d’après…
     

Huit ! Huit annonces majeures en quinze jours qui – on va le voir – ne peuvent pas ne pas avoir d’impacts sur nos/vos métiers. 

Et comme nous l’avons déjà vu par le passé (Facebook, Google), après avoir dit « la pub, non merci », OpenAI (comme nous l’avons vu la semaine dernière) ouvre la voie à la monétisation des 800 millions de personnes qui utilisent ChatGPT chaque semaine.

  • AppSDK : créer des applications accessibles dans ChatGPT pour valoriser votre marque avec l’AppStore qui va avec (monétisation)
  • AgentKit : pour produire plus vite vos propres agents (productivité)
  • ChatKit : pour introduire un chat dans vos outils (serviciel)
  • Codex GA : pour coder avec la voix (productivité)
  • Sora2 Api : pour créer des vidéos (sans watermark) directement depuis vos outils
  • GPT5-Pro en API : pour donner encore plus de puissance à vos outils
  • Pulse : le média personnel qui vous informera en fonction de votre utilisation (monétisation)
  • ACP (Agent Commerce Protocol) qui fait rentrer vos produits directement dans l’interface de ChatGPT pour acheter en un clic (monétisation avec une rémunération de type affiliation)
     

OpenAI est devenu un système d’exploitation, une plateforme vous permettant de construire votre présence de plus en plus simplement dans son écosystème.  Le mot important dans la dernière phrase est « SON« …

Souvenons-nous du vieux sage : « Quand tu fais ton business dans le jardin du voisin, le jour où il ferme sa barrière, t’es pas bien… »

Et donc ? Accessibilité ou Contrôle ?

Allez, plongeons dans le récap de la semaine.


Grand sujet n°1 — La visibilité

E-commerce : commençons par le sonnant et trébuchant

Voici venu un nouvel acronyme : ACP pour Agents Commerce Protocole.

Ce protocole dessine l’avenir des moteurs de recherche et du commerce en ligne et permet à ChatGPT de découvrir et d’acheter des produits sans que l’utilisateur ait besoin de visiter un site marchand. Il marque une étape clé vers l’« agentification » du commerce, dans un contexte où les moteurs génératifs entraînent déjà une baisse significative du trafic web (jusqu’à -40 % de clics). 

Pour rester visibles et accessibles à ces nouveaux agents, les commerçants doivent rapidement adapter leurs catalogues et données produits à l’indexation agentique, notamment via les balises schema.org (plus envoi prochain des flux xml des catalogues produits). 

En allant un cran plus loin, certaines voix se sont émues cette semaine sur le mode : « faut-il encore un site e-commerce »… N’allons pas trop vite (lisez encore un peu).

IA et sites e-commerce

Adobe prévoit d’ailleurs une hausse de 520 % du trafic d’achat lié à l’IA en 2025, jusqu’à +1 000 % sur les grands jours commerciaux. Via Superception : Winter’s Here — And So Are The Holiday Retail Trends

OpenAI se rémunérera via des commissions d’apporteur d’affaires (= affiliation).

François Vandeplanque pose du coup la question qui tue :
« Mais la question qui reste c’est la place qui sera laissée par ces Generative Engine au GEO vs le GEA. Dit autrement, dans quelle mesure vont-ils encore remonter dans leurs réponses des contenus et des recommandations de produits sur lesquels ils ne toucheraient pas de commission ? »

Sujet dont nous avons d’ailleurs débattu durant la formation Edhec Executive « Créer de la valeur avec la Data et l’IA ». On s’y retrouve en février ?

Le point central est la confiance et la nécessité pour OpenAI de dissocier les canaux monétisés (pub, affiliation) et les canaux serviciels (« je vous apporte de la valeur »).

À noter qu’une IA peut prédire l’intention d’achat avec 90 % de précision
Une étude montre qu’un LLM standard peut simuler un client (profil démographique + image produit) et formuler une impression. En comparant cette réponse à des déclarations de référence, on peut prédire l’intérêt réel d’achat — sans aucun fine-tuning. Résultat : plus précis que les méthodes classiques de machine learning.

Les Applications

Souvenez-vous : MCP, c’est le protocole informatique lancé fin 2024 et utilisé par les plus grands acteurs qui permet aux agents de communiquer entre eux (comme les API pour faire simple pour les programmes informatiques). 

Lundi, OpenAI a sorti les Apps qui non seulement communiquent avec d’autres outils mais intègrent également des interfaces graphiques accessibles depuis le chatbot.

Et cerise sur le gâteau, un nouveau store d’Apps fera son entrée : après l’App Store (Apple) et Google Play, voici le ChatGPT Store, accueillant deux opportunités majeures — visibilité pour votre marque via une app utile, et potentielle monétisation pour vous et pour OpenAI.

À lire chez Nicolas CletonFrenchweb, ou sur le Siècle Digital.

IA et applications

Et donc ? Votre marque doit-elle développer une app (= un service apporté à vos publics) au sein même de ChatGPT ? Booking, Spotify, Figma, Canva ont répondu « OUI ». C’est le début d’une économie agentique.

À noter que Google n’est pas en reste. Ils ont annoncé le déploiement de Gemini Enterprise, une suite IA complète pour les entreprises, avec agents spécialisés, interface no-code, intégration Microsoft 365/SAP/Slack… et déjà 100 000 partenaires.

La recherche

Si on résume en une phrase : désormais il ne suffit plus d’être classé (dans les résultats d’un moteur de recherche), il faut être cité (par une IA).

C’est et ce sera à n’en pas douter le grand sujet des prochains mois.
Du SEO (Search Engine Optimization) au GEO (Generatove Engine Optimization).

Avant la trêve estivale, j’identifiais trois grands chantiers pour le S2.
✔ DATA : Nettoyer vos données pour une hyper-personnalisation fiable
✔ Réinventer votre SEO à l’heure des LLMs
✔ Installer une content factory pour accélérer la production tout en gardant le contrôle

Clairement on est dedans ! 

Deux études et quatre informations cette semaine pour tenter de mieux comprendre comment faire remonter votre marque dans une conversation avec un chatbot.

1. Commençons par les chiffres qui objectivement mettent la pression.
Trafic en chute libre pour les médias US : -30 % en un an.
En cause : l’effet Google AI Overview, l’évolution de Discover, et un manque de diversification des canaux.
Substack résiste, misant sur les newsletters et un virage social.

Via Jérémy Lacoste.

Chute du trafic des médias US

En France, la tempête approche : AI Mode de Google (AI Overviews) vient d’être déployé dans 40 nouveaux pays dont la Belgique… mais toujours pas la France (voir pourquoi ici).

2. D’autant plus ennuyeux que selon une étude Reuters / Oxford : l’IA devient un outil de recherche d’informations**.
Les internautes utilisent désormais davantage l’intelligence artificielle pour s’informer (24 %) que pour créer (11 %). En France, seuls 29 % déclarent avoir vu une réponse IA, contre 64 % au Royaume-Uni, confirmant un retard d’usage. Via Superception.

Utilisation de l'IA à des fins informatives

Et les quatre signaux faibles de la semaine ?

Le Query Fan Out.
Excellent post d’Olivier de Segonzac. Le principe : au lieu d’une seule recherche, le LLM décompose votre question en quelques requêtes parallèles explorant différentes perspectives. Ensuite, il synthétise l’ensemble via RRF (Reciprocal Rank Fusion) pour vous donner UNE réponse complète et sourcée.

La vraie différence avec Google ?
→ Google : 1 requête, 10 liens bleus, vous synthétisez
→ IA conversationnelle : 10 requêtes, 1 réponse synthétisée

Et donc ? À vous de créer les différents types de contenus (bien structurés) qui répondent à ces différentes questions.

Architecture du Fan-Out

Il n’y a pas que Google qui fait des mises à jour
Fabien Faceries nous parle des core updates du 16 septembre de ChatGPT qui ont un impact globalement sur le e-commerce avec une très bonne synthèse à lire dans un carousel.

Google réduit l’accès à ses résultats aux chatbots depuis un mois et limite désormais les recherches à 10 résultats, rendant 90 % de la “long tail” invisible. Conséquences : chute de trafic, IA moins informées, Reddit perd 15 % en bourse. À lire ici. Autres impacts : Google filtre désormais mieux les robots, rendant les données de la Search Console plus fiables. Résultat : hausse du CTR (taux de clic) et de la position moyenne, mais baisse des impressions, les clics restant globalement stables. Certaines requêtes au-delà de la première page ne sont plus comptées. À lire ici.

Un GPT devenu canal SEO par accident. En créant un GPT (petit assistant accessible via ChatGPT) pour aider un ami à chercher un emploi, Cédric Girard a généré 25 000 utilisateurs et s’est positionné Top 3 sur Google — sans stratégie SEO. Son intuition ? Les GPT publics sont indexés, cliquables, et peuvent devenir des leviers d’acquisition. Via Elliot Bobiet.


Grand sujet n°2 — La création

Où l’on revient sur Sora 2 (OpenAI), le dernier modèle dont on cause en matière de création de vidéos. Pour ceux qui n’ont encore rien vu, quelques exemples ou  :

Exemple de vidéo générée par IA avec Sora

Et des comparatifs avec les différents outils (VEO3 de Google entres autres) ici ou encore .

Comparatif de Sora 2 avec d'autres outils

L’un des points majeurs de Sora2, c’est le fait que le mdoèle s’adresse majoritainement au B2C en proposant en quelques phrases de faire un montage complet.

Montage complet avec Sora 2

Petit rappel.

La prophétie de Jensen Huang, président de Nvidia, se réalise :
« Dans le futur, tout sera généré.« 

Sauf que ce futur, c’est maintenant. Lire le point de vue de Nicolas Guyon.

Mais attention. Annonce de la semaine : OpenAI propose l’accès à Sora2 via API et sans watermark. Dit autrement vous pouvez l’intégrer dans vos app et supprimer le logo en surimrpession Sora (qui identifiait la vidéo comme d’origine synthétique).

L’ambition est claire : séduire le grand public avec des formats courts, dans l’esprit TikTok, à la fluidité impressionnante (synchro labiale, réalisme physique, compréhension contextuelle). Une avancée majeure pour l’AIGC (contenu généré par IA) — mais aussi un déclencheur de controverses. Voir l’analyse de Mathieu Crucq.

Sans watermark, comment distinguer le vrai du généré ? Alors que des outils pour effacer les signatures visuelles de Sora prolifèrent déjà (404Media), la désinformation devient un risque structurel. Suivez ce compte instagram pour reperer les deepfakes (via Benoît Raphaël).

Désinformation

Face aux critiques, OpenAI a d’ailleurs commencé à restreindre certains usages sensibles (célébrités, œuvres protégées), mais ces freins arrivent après coup. Une stratégie réactive qui interroge sur la responsabilité des éditeurs de modèles.

Pour les marques, la donne évolue :
Transparence sur l’usage de l’IA = nouveau marqueur de confiance
Créativité recentrée sur la vision et l’intention, plus que sur l’exécution
Risque juridique : des vidéos détournant des icônes culturelles circulent déjà, sans filtre

Voir aussi Générative pour une analyse approfondie.

Si vous avez (encore) quelques minutes, toujours très intéressant de suivre une démo live pour comprendre comment les processus d’automatisation vont impacter le travail de production de contenus. Maîtriser le prompting et l’automatisation devient essentiel. Rory Flynn montre comment générer des visuels pro via un modèle de prompt structuré et Weavy.ai, allant jusqu’à produire des milliers de contenus à partir d’une seule image.
L’approche « engineer-led », ce n’est pas moins de créativité, c’est plus de puissance créativeAutre exemple ici.

Processus d'automatisation

Grand sujet n°3 — Repenser le travail

La phrase de la semaine est attribuée à Brian Solis.
L’IA ne remplace pas les emplois, elle remplace les tâches.

Tweet de Brian Solis

Si l’on résume :

  • CTRL : Définir clairement où, combien et quand l’IA crée de la valeur (ex. : gains de temps, hausse de rétention).
  • ALT : Décomposer les postes en tâches, les classifier (Automatisable / IA+Humain / Humain) et réallouer le temps vers des activités à impact.
  • DEL : Suivre 4 KPIs essentiels : temps de cycle, taux d’erreur, satisfaction/retention, revenu par employé.

Le vrai levier est dans la tâche, pas dans le titre.
L’humain reste central : sens critique, empathie, créativité deviennent des multiplicateurs de valeur.

Dans un monde de plus en plus polarisé, 𝗹’𝗲𝗻𝗷𝗲𝘂 𝗲𝘀𝘁 𝗿𝗲́𝗲𝗹𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗿𝗮𝗽𝗶𝗱𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗺𝗼𝗻𝘁𝗲𝗿 𝗲𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗲́𝘁𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗴𝗲𝗻𝘀 𝘀𝘂𝗿 𝗹’𝗜𝗔. Car avec l’explosion du contenu + la facilité de croire en des choses qui vont dans le sens de notre pensée, le risque de manipulation augmente. La solution : muscler l’esprit critique.

Et pendant ce temps là :

  • Deloitte accélère son adoption de l’IA avec le déploiement mondial de Claude (Anthropic) et la création d’un centre d’excellence dédié. Objectif : transformer en profondeur les métiers du conseil. Mais en Australie, la firme a dû rembourser partiellement un rapport gouvernemental après l’intégration non contrôlée d’éléments générés par IA (citations inventées, erreurs de fond).
  • Accenture affirme qu’elle se séparera des employés qui ne peuvent pas être requalifiés à temps. La “reskillabilité” devient un critère business.
  • Walmart reconnaît que l’IA touchera chaque emploi et adopte une approche pragmatique : découper les postes en tâches, combiner humains + agents IA, puis redéfinir les rôles.
  • JPMorgan se transforme en “méga-banque pilotée par l’IA” : assistants IA généralisés, processus automatisés, et production de documents en quelques secondes.
  • Goldman Sachs tempère : les projets IA n’ont pas encore démontré d’impact concret.

Remplacer le travail humain par l’IA : ce que pense le public américain

Selon cette étude, les Américains jugent moralement acceptable de confier 58 % des métiers à l’IA, à condition qu’elle les exécute efficacement et à moindre coût.
Un noyau dur de 12 % des emplois, principalement liés au care et au spirituel, reste moralement inacceptable à automatiser.

Emplois impossibles à automatiser par IA

Sur la façon d’appréhender les tâches à automatiser, l’explication de la semaine est attribuée à Morgan Bancel avec son triangle de l’utilité IA.

La méthode du triangle d'utilité IA

“Ce projet vise à objectif métier mesurable,
l’IA intervient sur niveau d’action : tâche / boucle / décision],
pour produire impact opérationnel concret.”

Exemple > “Ce projet vise à accélérer le support client, l’IA intervient sur la priorisation automatique des tickets, pour réduire le temps de traitement de 40 %.”

Petit rappel 1 : l’automatisation n’est pas uniquement l’IA. À lire ici.

Automatisation

Petit rappel 2 : Pas de Data, pas d’IA

Dans un monde piloté par l’IA, les pipelines de données sont bien plus que de simples outils techniques : ils constituent le socle de toute stratégie data. Sans eux, l’IA reste une promesse abstraite.

Un data pipeline automatise la collecte, l’organisation et la transformation des données. Mais le concevoir de manière efficace reste un défi stratégique.

Voici les six étapes clés à maîtriser :

  1. Sources : collecte des données brutes issues de CRM, d’APIs ou de fichiers
  2. Chargement : ingestion de données fiables et pertinentes
  3. Data Lake : stockage des données brutes dans un format accessible
  4. Préparation & traitement : structuration et transformation des données
  5. Data Warehouse : centralisation des données prêtes à l’analyse
  6. Partage : mise à disposition des données pour la prise de décision

Un pipeline bien conçu ne se contente pas de fonctionner. Il aligne la donnée sur les objectifs business et permet d’exploiter pleinement le potentiel de l’IA. Source.

Data pipeline

Ok et comment automatise-t-on ?

Eh bien, encore une annonce majeure cette semaine d’OpenAI.

Après Sora 2.0, OpenAI lance AgentKit, un outil qui permet à chacun de créer des workflows d’agents IA personnalisés, sans compétences techniques.
Grâce à une interface visuelle en blocs connectés (type nodale), on peut enchaîner des prompts, connecter des applications via API, ou utiliser MCP, le “standard USB” de l’IA conçu par Anthropic (Claude).

L’approche “no-code” jusque-là réservée à Make, Zapier ou N8N devient ici native dans ChatGPT, simplifiant tout. Là où Google cible les développeurs avec Gemini CLI, OpenAI vise le grand public, tout en offrant une personnalisation poussée pour les profils techniques.

ChatGPT devient un véritable Lego de l’automatisation : la seule limite, c’est l’imagination de l’utilisateur.


Reste à voir si cette interface simplifiée permettra d’aller au-delà des cas d’usage basiques (ex. listes de courses). Mais une chose est sûre : les plateformes d’automatisation traditionnelles vont sentir la secousse (Make, Zapier, n8n même si conçu pour des systèmes autonomes, multi-agents et scalables. Plus complexe, mais ultra-flexible avec 500+ intégrations et support multi-modèles IA.).

À lire chez Raphaël Chenol et à tester ici.

Ce qui est à noter :

  • la possibilité de créer des « guardrails » (régles de sécurité) pour éviter l’envoi de données sensibles par exemple.
  • un usage extrêmement simple des fameux MCP (qui permettent de connecter de façon très fluide l’IA à une application tierce comme Notion ou Gmail par exemple).
  • la possibilité de générer des petits widgets dans le chat de votre agent (boutons de réponses, panneaux d’affichage…) un peu comme avec une application mobile.
  • la possibilité d’évaluer les performances de votre agent.
  • la possibilité d’intégrer votre agent sur votre page web avec un simple copier-coller.
Utilisation d'un agent IA

Les brèves – La sélection RnD Café

  • Vibe, tout le monde a ce mot à la bouche.
    • Vibe Working : Microsoft lance Agent Mode dans Word et Excel : analyses de données, rédaction assistée, documents générés sur commande… Le tout en langage naturel.
    • Vibe Engineering vs vibe coding : Simon Willison oppose deux approches du code assisté par IA. La première, rigoureuse, implique des pros qui restent responsables du code produit. La seconde ? Générer vite sans comprendre. Travailler avec des agents comme Claude ou Codex est plus dur qu’il n’y paraît : efficace, mais exigeant. Lu chez Jeff.
  • Tips
    • Simplifiez vos prompts. La méthode KERNEL relayée par Ruben Hassid, (Keep it simple, Easy to verify, Reproducible, Narrow, Explicit, Logical) permet de formuler des prompts clairs, mesurables et efficaces. Résultat : +340 % de précision, –67 % de temps de réponse, et 94 % de succès dès le premier essai. Astuce : enchaîner plusieurs prompts simples fonctionne mieux qu’un prompt complexe.
    • Comprendre le context engineering.
  • Rappports
    • State of AI Report par Air Street Capital : https://www.stateof.ai/.
      Le 8ᵉ rapport annuel sur l’IA révèle une adoption massive (44 % des entreprises US), une percée du raisonnement dans les modèles, l’émergence de l’IA comme partenaire scientifique, et une compétition géopolitique accrue. La Chine dépasse Meta, la sécurité soulève de nouvelles alertes, et l’infrastructure entre dans l’ère industrielle.
    • Étude GEO : qui performe sur ChatGPT ? Eskimoz publie la 1ʳᵉ étude française sur la visibilité des marques dans ChatGPT. 1 200 sites analysés, 50 000 prompts testés, 9 secteurs passés au crible. Accès via formulaire.
    • Étude Yale/Brookings : l’IA ne bouleverse pas encore l’emploi. L’impact de l’IA sur la productivité et l’emploi reste limité, contrairement à Internet ou à la robotisation. AI Is Not Killing Jobs, US Study Finds
    • D’après cette étude portant sur l’analyse de plus de 500.000 documents en anglais, 1/4 des communiqués de presse aurait été écrits avec l’aide de l’IA générative. Via Superception.

Muriel Glatin

💬 PAROLE D’EXPERT
 
COMPLIANCE (DPO, RGPD, RIAct…)
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Notre rubrique bimensuelle pour décrypter les textes clés (RGPD, IA Act, DSA…) et leur impact sur vos activités MARTECH-ADTECH-IA. Des infos ciblées pour mieux comprendre vos obligations, sans remplacer votre DPO préféré(e) !
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Muriel GLATIN

Quatre infos clés de la semaine pour les équipes Data & Digital

CHATCONTROL en passe de ne pas être adopté ? Le projet européen ChatControl, visant à surveiller les messageries en ligne pour détecter les abus sexuels sur enfants, a été rejeté par l’Allemagne. La ministre de la Justice allemande, Stefanie Hubig, a qualifié cette surveillance de « suspicion généralisée » incompatible avec un État de droit.  Le gouvernement allemand s’oppose fermement au « scan côté client », qui analyserait préventivement les messages, images et liens avant leur envoi. Aujourd’hui, le projet ne recueille plus le soutien de 15 États membres représentant au moins 65 % de la population de l’UE, seuil requis pour pouvoir être adopté. Sur le même sujet, il est intéressant de (re)lire la note rédigée en 2023 par l’Autorité européenne de protetction des donées (EDPS) et qui exposait tous les risques et effets de bord que cette mesure pouvait produire. 

LES DONNEES IA POUR CIBLAGE PUBLICITAIRE CHEZ META : Meta a annoncé qu’elle utilisera les données des échanges avec ses produits d’intelligence artificielle pour enrichir ses profils publicitaires et proposer des annonces ciblées sur Facebook et Instagram. Cette mise à jour sera intégrée à sa politique de confidentialité dès le 16 décembre, et s’appliquera partout sauf en UE, au Royaume-Uni et en Corée du Sud, en raison des réglementations en matière de vie privée. 
L’entreprise assure qu’elle exclura les sujets « sensibles » (santé, religion, orientation…) d’un ciblage direct. Tous les services IA de META sont concernés, y compris les lunettes Ray-Ban connectées : tu as regardé une affiche publicitaire dans la rue, la vitrine d’une enseigne,… ? et je retarget sur le réseau social avec la publicité du produit/service. À l’heure où l’IA s’immisce davantage dans notre quotidien, ce modèle pousse une nouvelle fois la question des limites entre innovation et vie privée.

SANCTION YAHOO CONFIRMEE PAR LE CONSEIL D’ETAT
Le Conseil d’État a confirmé l’amende de 10 millions d’euros infligée par la CNIL à Yahoo pour non-respect des règles sur les cookies publicitaires.
Entre 2019 et 2021, Yahoo déposait des traceurs sans consentement et conditionnait l’accès à certains services à leur acceptation.
L’entreprise contestait la compétence de la CNIL, invoquant le « guichet unique » du RGPD, mais la juridiction a rappelé que la directive ePrivacy relève des autorités nationales.
Yahoo, en tant que responsable du traitement, devait garantir la conformité des cookies utilisés sur son site.
Cette décision confirme la légitimité de la CNIL à sanctionner directement les pratiques illégales et renforce son autorité face aux géants du numérique.
https://siecledigital.fr/2025/10/09/yahoo-perd-son-recours-contre-la-cnil-le-conseil-detat-valide-lamende-de-10-millions-deuros/

GTM SOUMIS A CONSENTEMENT ?

La Cour administrative de Hanovre a rendu une décision importante ce printemps concernant Google Tag Manager (GTM), estimant que son utilisation nécessite désormais le consentement explicite des utilisateurs. Selon le tribunal, l’outil de Google collecte des données personnelles — comme l’adresse IP ou des informations sur l’appareil — dès le chargement de la page, sans justification technique suffisante. Cette pratique viole les principes de la directive ePrivacy (mise en application en Allemagne via la loi TTDSG) et du RGPD européen.
GTM, souvent utilisé pour intégrer des balises marketing, publicitaires ou analytiques, ne peut donc plus être activé avant le recueil du consentement. Cela implique une refonte des pratiques de mesure d’audience et de publicité digitale. Cette décision pourrait créer un précédent européen, incitant d’autres pays à encadrer plus strictement la gestion des balises et la protection des données.


☕ Un café en vrai ?

Vous voulez comprendre comment les agents IA vont redessiner nos parcours digitaux et ce que cela implique pour vos offres ?

Vous vous demandez comment rester visible à l’ère des réponses générées par l’IA, quand le SEO se transforme en AIO ?

Vous cherchez à réduire l’écart d’adoption de l’IA dans vos équipes et à transformer l’expérimentation en performance réelle ?

Autant de sujets qu’on adore explorer chez RnD. 

Alors, pourquoi ne pas en parler autour d’un café (virtuel ou réel) ?

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