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RnD Café ☕️ – #324

L’accélération continue…
(ça marche avec le verbe et l’adjectif)

Je sais ce que vous vous dites… Encore de l’IA.
Et pourtant, c’était encore une semaine assez dantesque en termes d’annonces.

Mais l’enjeu reste le même :

  • Faire le tri dans les actualités de la semaine (ou même du jour) pour vous présenter ce qui nous semble pertinent.
  • Et surtout, mettre ces informations en contexte par rapport à nos enjeux en tant que professionnels du numérique

Pour commencer une double réflexion suite à l’annonce par Stanislas Guérini, le ministre de la Transformation et de la Fonction publique, hier matin, d’une expérimentation auprès d’un millier d’agents du service public d’un « ChatGPT du service public ».
 

  1. En termes de souveraineté, il y a encore un peu de travail car le chatbot s’appuiera sur le modèle Claude de la société américaine Anthropic qui vient de lever 4Md$ auprès … d’Amazon.  Alors que Mistral 7B, jeune solution française prometteuse pointe son nez… Les premiers tests sont positifsmême vus d’outre atlantique. C’est le modèle que nous suivons le plus dans le cas de mise en place de LLM chez nos clients.

    Xavier Niel se lance aussi dans l’aventure de la souveraineté en injectant plus de 100M€ pour créer un géant français de l’IA (c’est sûr que face aux 4Md$ d’Amazon… mais c’est déjà ça).

    Sur ce sujet de la souveraineté, intéressant de voir que les PME semblent davantage jouer le jeu national selon le dernier baromètre des usages numériques des TPE PME : 81% préfèrent acheter des services auprès de prestataires ou éditeurs français. C’est bien mais il va y avoir encore du boulot quand on sait que 92% des données européennes sont stockées aux US !
     
  2. En termes d’usage, encore un autre exemple concret d’une application qui vise à remplacer le moteur de recherche en proposant une réponse allant piocher dans un corpus gigantesque, et non structuré. Cela doit nous interpeller pour nos sites car le grand public va peu à peu s’habituer (s’attendre) à des fonctions de recherche de plus en plus intuitives sur les sites.

Revenons sur les annonces de la semaine. Prêt(e) ?

  • Meta (anciennement Facebook) annonce des performances qui surpassent celles de Chat GPT 3.5 et Claude2 dans certains domaines. Il est à noter que leur modèle, Llama2, est présenté comme étant open source. Cela pourrait être particulièrement intéressant car il serait potentiellement moins opaque que ChatGPT. Autres annonces du groupe ici.
  • Pour Microsoft, qui a bien lancé Copilote (l’Ai dans votre suite 365), l’avenir de l’IA passe par la coopération. Leurs chercheurs viennent de présenter un framework, AutoGen, qui facilite la collaboration entre agents IA pour résoudre des tâches. Ce framework permet des interactions dynamiques et pourrait être un pas vers l’intelligence artificielle générale. Et si c’était un axe pour les marques ? Demander à l’agent Leroy Merlin de vous aider à monter une bibliothèque ce week-end ? 
  • Et OpenAI ne faiblit pas en termes de rythmes d’annonce. ChatGPT va désormais offrir une interaction vocale, se positionnant comme un concurrent sérieux pour Alexa et Siri. De plus, le chatbot pourra répondre à des questions liées à des images, étendant ainsi ses capacités de raisonnement linguistique à la compréhension visuelle.  D’ailleurs, OpenAI vient de conclure un deal avec Jonathan Ive, Môssieur Design de l’iPhone, pour démocratiser l’IA… Vont-ils créer un téléphone ? A suivre.
    Nous en parlions la semaine dernière et les premières comparaisons entre les images créées par ChatGPT et Midjourney à partir de mêmes prompts (consignes) arrivent. ChatGPT (avec son modèle DallE3) s’en sort plus que bien. La bataille va être rude mais en termes d’expérience utilisateur (pour vous, vos équipes, c’est bien bien bien plus accessible que de passer par Discord).

Amazon investit (on l’a vu la semaine dernière) et de nouvelles fonctionnalités en e-commerce ont filtré : « Project Nile« , une initiative d’IA pour rendre la barre de recherche plus conversationnelle et personnalisée. Ce projet, qui est une priorité, offrira des comparaisons de produits et des recommandations basées sur le contexte et les données d’achat. Il sera d’abord déployé sur l’application mobile, où 80 % des recherches ont lieu. Là encore, à suivre, car il est à parier que cela impliquera de nouvelles habitudes que nous devrions suivre sur les sites (l’utilisateur va s’y habituer très vite).

  • Google s’est fait prendre la main dans le sac : les conversations Bing ChatGPT partagées se sont retrouvées indexées sur Google. Pas propre, mais corrigé. Et si vous voulez suivre la 3e semaine de ce procès de la décennie (antitrust), c’est ici et où l’on apprend que google ajuste les taux de commission des annonceurs
     
  • LinkedIn étend l’utilisation de l’IA générative dans plusieurs domaines clés, notamment la recherche de candidats, où l’IA suggère des profils adaptés aux recruteurs. Dans le secteur de la formation, un « learning coach » assisté par IA guide les utilisateurs à travers des parcours d’apprentissage personnalisés. L’IA est également utilisée pour générer des messages marketing ciblés et pour assister les équipes de vente en proposant des leads et des approches optimisées.
     
  • Spotify va pouvoir (bientôt) traduire vos podcasts pour les rendre accessibles dans d’autres langues tout en conservant le style vocal original de l’orateur.

Sur les comportements, plusieurs sujets ont attiré notre attention.

D’abord sur le sujet de la confiance.

Une récente étude soulève des inquiétudes sur l’utilisation des IA génératives, notamment les chatbots. Selon cette étude, 75 % des utilisateurs font appel à ces outils pour effectuer des recherches d’informations, mais seulement 25 % vérifient les résultats obtenus. De plus, le taux de confiance accordé à ces systèmes est élevé, à 85 %.

Cette situation pose des questions sérieuses sur la fiabilité des informations fournies par les chatbots, surtout en ce qui concerne les « hallucinations » ou les fausses informations que ces systèmes peuvent générer.

Nous perdons notre sens critique👇 en prenant pour argent comptant une réponse alors que nous avions l’habitude de comparer plusieurs résultats auparavant.

Information Foraging : web VS generative AI bots

Et qu’est-ce que cela va être avec les fausses publicités qui arrivent…

Pour terminer, McKinsey a publié 15 graphiques sur l’avenir de l’IA. Nous retenons celui-ci sur les usages en entreprise.

Usages IA en entreprise

Ainsi que les 4 questions qu’un conseil d’administration devrait poser aux dirigeants de l’entreprise :

  1. Comment l’IA générative affectera-t-elle notre secteur et notre entreprise à court et à long terme ?
  2. Équilibrons-nous la création de valeur avec une gestion adéquate des risques ?
  3. Comment devrions-nous nous organiser pour l’IA générative ?
  4. Avons-nous les compétences nécessaires pour suivre le rythme de l’IA générative ?
     

En attendant, si vous avez 3h ce week-end pour un MOOC du CNAM sur ChatGPT et IA : mode d’emploi pour managers et RHc’est ici et c’est gratuit.

Sur ce bon week-end et allez les Bleus ce soir !  🇫🇷 🏉 🇮🇹

A retenir cette semaine

Le Cyber Score en France :
Tout ce que vous devez savoir

Depuis le 1er octobre, la France a instauré un « Cyber Score » obligatoire pour les plateformes numériques. Inspiré du Nutri-score utilisé pour les produits alimentaires, ce système de notation vise à évaluer la cybersécurité des services en ligne.
 

En résumé…
 

Qu’est-ce que le Cyber Score ?
Publiée le 3 mars 2022, la LOI n° 2022-309 rend obligatoire une certification de cybersécurité, appelée Cyber Score, pour les grands opérateurs du numérique, les logiciels de visioconférence et les systèmes de messagerie instantanée les plus utilisés. Le Cyber Score sera évalué sur une échelle de A à F, à l’instar du Nutri-score pour les produits alimentaires.

Evaluation Cyberscore

Comment est-il évalué ?
L’évaluation du Cyber Score sera effectuée par des prestataires d’audit qualifiés par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI).

Les critères d’évaluation sont multiples :
 

  • Critères Techniques : Ils incluent la localisation des données, le développement sécurisé et la maîtrise du service numérique.
     
  • Critères Juridiques : L’existence d’une loi extraterritoriale qui pourrait menacer la protection des données à caractère personnel est également prise en compte.
  • Réputation de l’Opérateur : Le nombre de condamnations par une autorité chargée de la protection des données ou le nombre de failles logicielles mises à jour sont aussi des critères d’évaluation.

Objectifs et Implications
L’État français vise à valoriser les prestataires qui fournissent des solutions sécurisées et qui appliquent des démarches positives pour le grand public. Le Cyber Score devra être présenté à l’utilisateur sous forme d’un système d’information coloriel simple, dans le but d’être compris par « tout le monde ».

Risques et Sanctions
En cas de manquement aux critères du Cyber Score, les opérateurs risquent des amendes administratives. Ce système de notation est donc une incitation forte pour les entreprises à renforcer leur cybersécurité.

À qui s’adresse-t-il ?
Dans un premier temps, le Cyber Score ciblera les géants du web, les entreprises proposant des logiciels de visioconférence comme Zoom et les grandes applications de messagerie comme WhatsApp.

C’est intéressant pour sensibiliser le grand public aux enjeux de la cybersécurité. Il reste à voir comment il sera accueilli et quel impact il aura sur le comportement des utilisateurs et des entreprises. Si l’on se projette, il n’est pas impossible que dans un horizon pas si lointain, si vous êtes l’éditeur d’un site transactionnel ou avec des données personnelles, vous soyez obligés d’apposer ce « Cyber Score ». On n’y est pas mais à surveiller…

Sources
LOI n° 2022-309 du 3 mars 2022 – Legifrance
Rapport n° 503 – SENAT
Clubic
Khalil B. (Accenture)

En bref (ou presque)

📣 Réseaux sociaux


Contrairement aux rapports suggérant un ralentissement, BeReal a annoncé qu’il compte désormais 25 millions d’utilisateurs quotidiens. Une croissance qui montre que la plateforme est loin de perdre de la vapeur même si personne n’a encore vu qu’elle serait la monétisation de la valeur.
 

Instagram

Les Reels sur Instagram restent le format le plus viral sur Instagram mais n’est plus décisif qu’avant. Place à la variation des différents formats !

Metricool France a réalisé une grosse étude sur des millions de publications pour connaître les formats gagnants et le meilleur moment de publication. A voir dans cette infographie.
 

X (ex Twitter) perd de l’audience mais cherche à retrouver des annonceurs qui ont désormais la possibilité d’acheter des publicités sur Twitter via le réseau de display de Google.

💰 Bilan du e-commerce au 2ème trimestre 2023 : 39,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires : +8%

Les ventes de produits restent stables (-1%) par rapport à l’an dernier et s’inscrivent dans la tendance des derniers trimestres, également caractérisée par un affaissement de la consommation. Face à l’inflation qui perdure, les ménages réduisent donc leur nombre d’achats et font des arbitrages. Ce sont donc les ventes de services qui maintiennent la croissance du e-commerce avec +14% ce trimestre. Tirée par le secteur des Transports/Tourisme/Loisirs, la dynamique des ventes de services se poursuit, mais ralentit sous l’effet de l’inflation après plusieurs trimestres marqués par des hausses successives de plus de 30%.

Lire le rapport 2eme trimestre 2023 de la FEVAD.

✨ Louis Vuitton Débarque sur Discord

Louis Vuitton lance deux serveurs Discord : un général et un exclusif pour les détenteurs de la « VIA Treasure Trunk », sa collection de digital collectibles. Le serveur général couvrira des sujets comme la réalité virtuelle et le web3, tandis que le serveur exclusif offrira des produits et expériences uniques. Cette initiative vise à renforcer les liens avec sa communauté numérique. Source