RnD Café ☕️ – #399
Les chantiers de la rentrée
Bonjour à toutes et à tous,
Dernier RnD Café de la saison !
Un grand merci pour votre fidélité et vos retours toujours aussi nombreux tout au long de l’année. Abonnés e-mail et LinkedIn, vous êtes désormais près de 3000 à suivre RnD Café ! Plus de 40 numéros cette année, avec des taux d’ouverture qui frôlent régulièrement les 60 %.
Record absolu le 18 janvier : 71,66 % de taux d’ouverture !

À la rentrée, ce sera déjà le numéro 400 !
Le rythme effréné des annonces rallonge nos éditions… Je réfléchis à faire évoluer le concept, peut-être même à sortir de LinkedIn. On verra.
Et vous ? Avez-vous des retours, des conseils, des attentes ?
Prenez 5 minutes pour m’envoyer un petit mail. Ça fait toujours plaisir, mais c’est surtout essentiel pour imaginer des évolutions qui vous correspondent.
Feedback is a gift → arollin@rnd.fr
Avant de se quitter : les derniers points de la saison
Comme pour les dernières éditions, voici le podcast brut de fonderie créé par NotebookLM à partir des sources de la semaine.
Visibilité et agents autonomes : le duo qui change la donne
Commençons par la visibilité de vos organisations dans les résultats des conversations sur le chatbot. L’évolution du référencement naturel traditionnel est très clairement un sujet chaud du moment. Sujet qui vient croiser celui des agents autonomes.
Je m’explique.
En 2025, nous pensions vivre “l’année de l’IA”. Mais la réalité est bien plus vaste : nous venons d’entrer dans la décennie des agents. Ces intelligences autonomes qui cherchent, comparent, décident — et parfois agissent — bouleversent notre manière d’interagir avec le digital.
Cette semaine, Perplexity a lancé Comet, un navigateur agentique capable de résumer un site web, d’extraire des données structurées, ou même d’envoyer un email sans quitter la page (démo ici). OpenAI travaille sur son propre navigateur IA, tandis que Google muscle Chrome avec des fonctions d’assistance basées sur Gemini (avant qu’ils ne soient contraints de le vendre à cause du procès antitrust ?).
Nos navigateurs évoluent… et vite.
L’e-commerce va évoluer lui aussi.
Quelles tendances pour 2035 ? L’IA est une « rupture majeure » entraînant l’automatisation et la désintermédiation. On s’attend à une « domination croissante des marketplaces » et à une « personnalisation produit/prix/service à grande échelle. » Les magasins se repositionneront sur « l’expérience et la proximité. » Lire le résumé de la conférence FEVAD de la semaine dernière par Optimal Ways.
Autre exemple d’évolution des parcours d’achat grâce à l’IA : Google Labs a lancé Doppl, une « application expérimentale précoce » pour essayer des tenues virtuelles.
Le SEO traditionnel est mort ? Vive le SEO 2.0
(ça fait 10 ans que ce sujet revient tous les ans, mais là… il y a quand même un peu de nouveauté…)
Pour les marques, le bouleversement est majeur : le classique “search-click-buy” devient “ask-decide-purchase”. L’IA joue désormais le rôle d’intermédiaire, filtrant et recommandant avant même que l’utilisateur n’atteigne votre site. (Source)
Google estime déjà que le volume de recherche pourrait baisser de 25 % d’ici 2026, et en mode « Google AI », moins de 5 % des clics redirigent vers des sites externes (contre 24 % auparavant).

Pour s’en sortir :
✔ Des bonnes pratiques de contenu
✔ Une approche technique solide (SEO tech)
✔ Et surtout… une marque forte et mémorable
La communauté s’accorde désormais sur un nouvel acronyme :
Le SEO (Search Engine Optimization) cède la place au SEO 2.0 – Search Everywhere Optimization. (À lire chez Matthieu Crucq ou Thibault Renouf )
Everywhere car aujourd’hui, votre visibilité se construit dans :
- Les LLMs (ChatGPT, Gemini, Claude)
- Les assistants vocaux
- Les navigateurs augmentés
- Et demain… les agents intégrés aux voitures, montres connectées, TV.
Enfin pour être visible, il faut créer des contenus de qualité que l’IA puisse “aspirer”. Et pour tenir la cadence sans exploser les budgets ? Une content factory devient une nécessité.
Content Factory : le nouvel indispensable
Encore beaucoup d’annonces cette semaine concernant les outils :
Higgsfield AI Soul promet des « visuels réalistes, expressifs, et surtout… utilisables » avec une cinquantaine de preset et le tout gratuitement.

Veo 3 permet de « télécharger une image et générer de l’audio pour un personnage spécifique, » avec des contrôles pour la synchronisation labiale.
HeyGen vise des « vidéos qui semblent humaines, pas IA, » avec des améliorations de synchronisation labiale et micro-expressions.
Midjourney Video Model permet de créer des vidéos musicales à partir d’une seule photo avec un bon maintien de la cohérence du personnage.
L’enjeu : mettre en place une content factory, un dispositif qui s’appuie sur l’IA et l’automatisation pour découper le processus de création en tâches partiellement automatisées, sous supervision humaine. Objectif affiché : gagner du temps pour se concentrer sur la créativité, l’authenticité, le tone of voice… bref, la marque !
Concrètement, une content factory permet de :
- Produire des campagnes locales ultra-rapides
- Personnaliser à grande échelle
- Réagir en temps réel aux tendances
IA en entreprise : entre promesses et réalités
Toujours beaucoup d’articles sur ce constat.
Certes, l’IA générative promet des gains de productivité… mais la réalité est plus nuancée.
Selon S&P Global, 42 % des projets IA sont abandonnés avant leur mise en production (contre 17 % en 2024). Les causes ?
- Complexité technique
- Manque d’alignement stratégique
- Automatisation de processus à faible valeur ajoutée

« Shadow AI : 57 % des salariés utilisent l’IA « en cachette » en entreprise, ce qui pose des risques de « fuites de données sensibles, erreurs non détectées, risques juridiques et de non-conformité. » La solution est d’encadrer l’usage avec des « outils sûrs et souverains, en formant les équipes et en créant une culture IA responsable. »
Build vs Buy : Le choix entre construire des agents IA en interne et acheter des solutions prêtes à l’emploi est crucial. En 2025, « les solutions prêtes à l’emploi explosent, la dette technique fait peur, le ROI des approches BUILD déçoit. » L’approche « buy » offre un « déploiement en quelques jours, des coûts prévisibles et des mises à jour continues. » Le « build » est coûteux et prend du temps, mais peut créer un « avantage compétitif unique » pour des besoins stratégiques. L’hybridation des deux approches est recommandée.

Et en plus l’IA n’a pas toujours raison ! Ah bon ? Sans blague…
L’URSSAF utilise l’IA et le data mining pour détecter les fraudes, mais un jugement a rappelé l’importance du respect des « droits fondamentaux des cotisants » face au « traitement algorithmique. »
Dans ce contexte, quels seront les chantiers de la rentrée ?
En voici trois tout trouvés.
✔ DATA : Nettoyer vos données pour une hyper-personnalisation fiable
✔ Réinventer votre SEO à l’heure des LLMs
✔ Installer une content factory pour accélérer la production tout en gardant le contrôle
Et d’ici là, si vous voulez profiter du rythme estival pour fouiller ces concepts, voilà un résumé de ressources dont nous avons parlé au cours des dernières
semaines.
Les newsletters
- Tester le robot Jeff (€) qui vous enverra plusieurs fois par semaine un éclairage sur les news du moment. Plus d’information dans la newsletter de Benoit Raphaël dimanche. On a pu tester, on est fan.
- Generative AI si vous voulez suivre l’exhaustivité des annonces en matière d’outils d’IA génératives.
Revenir aux bases
- Un webinaire pour poser les premières bases que j’avais donné pour Edhec Alumni en septembre dernier (45′)
- Plusieurs posts listent les meilleurs cours en ligne gratuits. Très bon récap qui date de fin 2024.

Je vous laisse avec la pépite vidéo IA de la semaine (fausse pub qui rappelle si cela était nécessaire que le vrai sujet c’est la créativité) et vous souhaite à toutes et à tous un excellent été avec écran total (celui là c’est ok ; les pixels, évitez).

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